4 Tests Philosophers Need to Keep Their Truth Seeking
Updated: Aug 11
(French translation by Mr. Roland Leblanc. English version, below)
4 épreuves que les philosophes devraient passer au travers pour conserver leur recherche de vérité
Ce sont les quatre épreuves que peuvent rencontrer le philosophe sur son chemin en tant que philosophe, chacune accompagnée d'un aperçu de ses exigences. Soyez averti, ce chemin n’est pas pour les âmes sensibles, car il demande un courage d’esprit qui transcende le confort facile de tout ce qui est confort. Car la vérité et sa recherche ne se soucient pas de votre dépendance à l’égard d’un quelconque confort imaginable.
L'épreuve de l'indépendance :
L'esprit d'un philosophe vagabonde librement, confiné uniquement à la logique sur laquelle ce monde est construit. Le philosophe doit être mentalement libre de toute entrave qui l’empêche d’explorer davantage la vérité. Car les philosophes recherchent sans relâche la vérité. Ils osent résister même lorsque les gens autour d’eux chantent collectivement en opposition à leurs efforts. Ils n'ont pas peur de grimper seuls dans leur voyage, tandis que d'autres dorment et dépendent de leur mentalité pour la validation des autres.
Celui ou celle qui préfère être accepté par les autres plutôt que de rechercher la vérité échouera à cette épreuve. Car la dépendance, lorsqu'elle va à l'encontre de l'exploration philosophique, est le handicap du philosophe. Imaginez-vous vivant dans un dôme blindé, votre communauté convaincue que le monde au-delà de son espace sûr n’est pas digne d'exploration. Une telle communauté ne mérite pas trop d’attachement, quand elle va activement à l’encontre de vos efforts, en son sein, pour comprendre la réalité. Et en effet, l’un des objectifs des espaces sûrs est de protéger l’individu de la dure réalité qui l’entoure.
Réussir cette épreuve, c’est rechercher la clarté, même au détriment du confort et de l’approbation. Même au prix d’être maltraité et ridiculisé, pour avoir emprunté un chemin différent. Un chemin implacable. Un chemin qui peut et vous laissera isolé des autres, y compris de ceux qui vous sont chers.
En l’absence d’affection, et même de privation de proximité, vous êtes maintenant confronté à la deuxième épreuve.
L’épreuve de l’isolement :
Un philosophe navigue dans le désert de la pensée, souvent dans une quête solitaire à travers les vastes déserts de la raison. Tandis que d'autres profitent de la chaleur et de l'affection et de compagnie, la détermination du philosophe est mise à l'épreuve lorsque ses contemplations solitaires grandissent sur lui et le tentent de retourner une fois de plus dans l'antre collective et platonicienne de la société, où la post-vérité est préférée à la vérité. En termes contemporains, elle est également connue sous le nom de « La Matrice ».
Car s'aventurer au-delà de « La Matrice » signifie s'aventurer au-delà de ce qui nous rend humains : le désir d'avoir la compagnie des autres. Et beaucoup de gens, voyez-vous, préfèrent être victimes de leur propre perception de la réalité, car cela leur fait du bien, plutôt que d’explorer la réalité au-delà de cette perception. Et le but de socialiser est d’être avec les autres pour se sentir bien. Puisque la vérité ne se soucie pas de vos sentiments, bons ou mauvais, le philosophe qui doit s'exprimer peut être très repoussant envers les autres. Être philosophe est donc un risque social.
Cette épreuve exige de supporter beaucoup de solitude, même si cela peut se faire au détriment de votre santé mentale. Pour trouver de la force dans la poursuite du savoir, même lorsque la compagnie honnête et bonne vous tente. Car le philosophe honnête préférera la vérité et sa quête à tout amour qui l’empêche d’atteindre celle-ci.
Imaginez un carrefour au clair de lune, un chemin menant à une vie de contemplation, l'autre chemin menant à la joie des rires des amis et des proches. Réussir cette épreuve, c’est choisir la voie solitaire, guidé par le flambeau de la curiosité intellectuelle.
Dans un monde défini par les fantômes, la lâcheté et l’hédonisme, attendez-vous à être dix fois rejeté par ceux qui adhèrent à la dépravation morale de ce monde actuel et à ces trois concepts. Le philosophe ne recherche pas nécessairement la vérité parce qu’elle lui plaît. Il la recherche par conviction, et la confiance dans la recherche philosophique est comme la recherche confiante, ou l'engagement, dans le mariage.
Cela nous amène à la troisième épreuve, celle de l'endurance, car aucun chemin qui s'écarte des sentiers orthodoxes n'est sans difficultés.
L'épreuve de l'endurance :
Il n’y a pas de souffrance là où il n’y a pas de vie, donc vivre c’est souffrir, et la souffrance fait partie de la vie. Car vivre, c’est affronter l’ombre de la douleur et ses nombreux adversaires.
Les philosophes, bien qu’ils recherchent la sagesse, ne font pas exception. Parfois, c’est spécifiquement à cause de la sagesse qu’ils recherchent qu'il y a souffance. Car leurs idées peuvent révéler des vérités qui peuvent profondément pénétrer la psyché humaine et les plonger dans des profondeurs de chagrin existentiel inconnues de la plupart. Pouvoir réussir à la fois la première et la deuxième épreuve, c'est aussi pouvoir recommencer à endurer cette quête de vérité sans avoir besoin de psychologues. D’un autre côté, les personnes qui passent du temps avec des philosophes à un niveau personnel pourraient en avoir davantage besoin.
Cette épreuve exige le courage d’affronter de tels fardeaux, d’avaler la pilule amère de la compréhension comme un médicament nécessaire, trouvant dans son acceptation le renforcement de leur résilience mentale. C’est pourquoi la quête de la vérité est ce qui peut donner aux gens un grand pouvoir, du moins en eux-mêmes.
Imaginez être confronté à des vérités qui peuvent vous donner envie de vous suicider. Car la réalité n’est pas sans aspects plus sombres et morbides. Des aspects que nous ignorons, négligeons ou prétendons qu’ils n’existent pas. C'est aussi une raison pour laquelle les gens qui ne se soucient pas de la vérité peuvent rejeter les philosophes et leur compagnie.Car la vérité ne se soucie pas de savoir si nous pourrions en mourir. La logique est anti-humaine dans le sens où elle nous libère des chaînes de l’irrationalité héritée de l’humanité et est donc capable de nous faire progresser sur le chemin de vérité.
Réussir cette épreuve, c'est regarder l'abîme, sans broncher, et en ressortir avec le fardeau de la connaissance avec une force retrouvée. Et cette force, c’est beaucoup de pouvoir. Pouvoir sur soi-même et potentiellement sur les autres.
L'épreuve du pouvoir :
Un cheveu peut séparer le philosophe du chef de la secte, car même si vous pouvez obtenir beaucoup de respect et d'influence, les deux peuvent vous corrompre, si vous manquez de valeur morale pour lutter contre son pouvoir corrupteur.
Tous deux attirent des auditeurs, attirés par les joyaux de sagesse qu’ils souhaitent acquérir pour eux-mêmes, que ces joyaux existent en tant que tels ou non. Mais pendant que le philosophe cherche la vérité, le chef de la secte utilise la vérité comme moyen de contrôle et de manipulation. Le philosophe permettrait à ses disciples d’être eux-mêmes, car l’honnêteté est une véritable vertu. Le chef de la secte, cependant, n’a aucun désir de souhaiter cela, car il veut plier les gens à sa volonté, capitalisant sur leurs faiblesses et les arnaquant même s’il n’existe vraiment aucune vérité, contrairement à ce qu’ils commercialisent.
Cette épreuve exige de résister à la séduction de la manipulation, en se rappelant que votre rôle n’est pas de commander mais de révéler des idées. Cela vous oblige à respecter vos abonnés, dans l’espoir qu’ils vous respecteront également. Car la liberté veut que chacun puisse partir à tout moment, et que le but de la philosophie n'est pas d'acquérir du pouvoir sur les autres, même pas comme objectif secondaire. Les gens viennent vers vous parce qu’ils veulent apprendre de vous, et c’est de là que vient votre force, en tant que philosophe respecté.
Imaginez un rassemblement où les gens sont suspendus à vos lèvres, leurs yeux affichent un dévouement à votre cause. Réussir cette épreuve, c’est les conduire vers la lumière d’une pensée indépendante, et non vers les ténèbres aveuglantes d’une foi aveugle. N’oubliez pas qu’une philosophie qui cherche à contrôler sans cesse devient une cage mentale. Et au nom de la vérité, nous devons avoir une pensée indépendante et non dogmatique.
Lorsque vous avez des supporteurs, et je ne parle pas des supporteurs sur les réseaux sociaux, marchez sur la corde raide entre l'affirmation de la vérité et la domination sur les autres. Soyez toujours sur vos gardes contre l’attrait séduisant du pouvoir qui va au-delà du consentement mutuel.
Ces épreuves ne sont pas des déclarations de vérité absolue, mais un guide sur le cheminement déterminé du philosophe. Le choix de vous lancer dans ce parcours vous appartient seul, alors pesez soigneusement ces mots avant de vous lancer sur le sentier solitaire qui peut conduire au plus haut des sommets perspicaces de la sagesse.
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(English version, here)
These are the four trials those drawn to the philosopher's path, each accompanied by a glimpse into its demands. Be warned, this path is not for the faint of heart, for it calls for a courage of mind that transcends the easy comforts of everything comfortable. For the truth and the quest for it cares not for your dependence on any comfort imagineable.
The Trial of Independence:
A philosopher's mind roams free, confined only to the compass of logic, which this world is built on. The philosopher must be mentally free from any shackles that hinders him or her to further explore the truth. For philosophers are relentless in their pursuit to attain the truth. They dare to resist even when the people around them sing in collective opposition to their efforts. They are unafraid to climb alone in their journey, while others slumber and depend their mentality on the validation of others.
He or she who prefers being accepted by others, rather than seek the truth, will fail this trial. For dependency, when goes against philosophical exploration, is a philosopher's liability. Imagine dwelling within a shielded dome, your community convinced the world beyond its safe space is unworthy of discussion. Such a community does not deserve too much attachment, when it will actively work against your efforts, within it, to understand reality. And indeed, one of the points of safe spaces is to shield one from the harsh reality beyond it.
To pass this trial is to chase clarity even at the cost of comfort and approval. Even, at the cost of being treated like dirt, and laughed at, for walking a different path. A relentless path. A path that can and will leave you alone from others, including those who are dear to you.
In the absence of affection, and and even skin deprivation, you are now faced with the second trial.
The Trial of Seclusion:
A philosopher navigates the wilderness of thought, often a solitary quest through the vast deserts of reason. While others enjoy in the warmth and affection of company, the philosopher's resolve is put to the test when his solitary contemplations grow on him, and tempt him to return once more to the collective, Platonic cave of society, where post-truth is preferred over the truth. In contemporary terms, it is also known as "The Matrix".
For venturing beyond "The Matrix" means venturing beyond what makes us human: The desire to have the company of others. And many people, you see, prefer to fall victim to their own perception of reality, for it makes them feel good, rather to explore the reality beyond that perception. And the point of socializing is to be with others for the sake of feeling good. Since the truth cares not for your feelings, good or bad, the philosopher, who speaks it, can be most repulsive to others. Therefore, being a philosopher is a social risk.
This trial demands enduring the much solitude, even if it can come at the cost of your mental health. For finding strength in the pursuit of knowledge even when the honest and good company tempts you. For the honest philosopher will pick the truth and the quest for it, over any love that hinders him or her from attaining it.
Picture a moonlit crossroads, one path leading a life of contemplation, the other to the laughter joy of friends and loved one. To pass this trial is to choose the lonely path, guided by the torch of intellectual curiosity.
In a world defined by ghosting and cowardice and hedonism, expect to be rejected tenfold by those who adhere to the moral depravity of this current world, and these three concepts. The philosopher doesn't necessarily seek the truth because he or she enjoys it. They are seeking in also for their faith in it, and the faith in philosophical inquisition is like the faith, or commitment, in marriage.
This leads us to the third trial, of endurance, for no path that's deviated from the orthodox paths is without hardship.
The Trial of Endurance:
There is no suffering where there is no life, thus to live is to suffer, and suffering is evidence of life. For to live is to grapple with the shadow of pain and its many adversaries.
Philosophers, though they seek wisdom, are no exception. At times, it is specifically because of the wisdom which they seek. For their insights may reveal truths that can cut deep within the human psyche, and delve them depths of existential sorrow unknown to most. To be able to pass both the first and second trials, is also to be able to resume enduring this quest for truths without the need for psychologists. On the other hand, people who spend time with philosophers on a personal level, might need those, more.
This trial demands the fortitude to face such burdens, to swallow the bitter pill of understanding as one might a disgusting medicine, finding in its acceptance the strengthening of their mental resilience. Hence, the quest of truth is that which can give people great power, within them, at the very least.
Imagine confronting truths that can make you want to kill yourself. For reality is not without its darker, morbid aspects. Aspects that we ignore, overlook, or pretend they do not exist. That is also a function for people to not care for the truth, and to reject philosophers from their company. For the truth does not care if we die. Logic is anti-human in a sense that it frees us from the shackles of humanity's inherit irrationality, and thus, is capable of altering us.
To pass this trial is to stare into the abyss, unflinching, and emerge bearing the burden of knowledge with newfound strength. And that strength, is much power. Power, over yourself, and potentially, over others.
The Trial of Power:
A hair's width can separate the philosopher from the cult leader, as while you can get much repsect and influence, both can corrupt you, should you lack the moral compass to fight against its corrupting power.
Both attract listeners, drawn by the gems of wisdom they want to attain for themselves, whether or not these gems do exist as such. But while the philosopher seeks to find the truth, the cult leader uses the truth as a means of control and manipulation. The philosopher would allow his or her followers to be themselves, for honesty is a true virtue. The cult leader, however, has no desire for that, for he or she wants to bend people to their will, capitalizing on their weaknesses, and scamming them if there is really no truth existent, unlike what they marketed.
This trial demands resisting the seduction of manipulation, remembering that your role is not to command but to reveal insights. It demands you to respect your followers, in hopes that they will respect you as well. For liberty dictates that anyone can leave at any moment, and that the point of philosophy isn't to gain power over others, not even as a secondary goal. People come to you because they want to learn from you, and from that, your strength comes from, as a respected philosopher.
Imagine a gathering captivated by your words, their eyes display devotion to your cause. To pass this trial is to lead them toward the light of independent thought, not the blinding darkness of blind faith. Remember, a philosophy that seeks to control ceases becomes a mental cage. And in the name of the truth, we must have independent thought, not dogmatism.
When having followers, and I'm not talking about social media followers, walk the rope between the assertion of truth, and domination over others. Be ever on guard against the seductive lure of power that goes beyond mutual consent.
These trials are not pronouncements of absolute truth, but a guide on the philosopher's relentless path. The choice to embark on this journey is yours alone, so weigh these words carefully before stepping onto the solitary trail that can lead to the highest of insightful peaks wisdom.
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