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The Problems of the Overman -- What Nietzsche Didn't Consider

Updated: Oct 17


A non-considering overman.


(French translation by Mr. Roland Leblanc. English translation, below)


Les problèmes du surhomme : ce que Nietzsche n'a pas pris en compte


"Être au sein du système, c'est en faire partie, mais aussi être subjugué par lui. Le système est conçu pour ceux qui OBÉISSENT" - John Duran


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Surhomme : le rêve de Nietzsche de transcender l'humanité

L’un des idéaux les plus profonds de Nietzsche est peut-être le concept du « Surhomme » ou de « l’Ubermensch », un être insensible aux contraintes extérieures, qui visent à enlever à lui ou elle l’être qu’il est réellement. Cet individu, qui a transcendé l’humanité orthodoxe (le conformisme), est libéré des chaînes du dogme religieux et de l’abîme du nihilisme. Le Surhomme est avant tout un créateur : il forge son propre sens et forge ses propres règles, afin qu'il puisse se transformer et être la meilleure version de lui ou elle même.


Pourtant, le chemin vers la surhommeité, pour la plupart, est un paradoxe constant, malgré l’existence importante de démocraties libérales dans notre monde (il y en a 34 en 2022).


Pour parvenir à une véritable autonomie, il faut composer avec la dépendance inhérente à l’égard d’autorités supérieures, qui pourraient chercher à priver l’individu de ses pouvoirs. De sa capacité à se protéger à exprimer sa sexualité gay (comme en Algérie) : la liberté de se définir dépend souvent d'un cadre d'interférence minimale, accordé par ceux qui choisissent de ne pas entraver ces libertés. Cette absence même d’interférence peut cependant être considérée comme une forme subtile et paradoxale de dépendance, mettant en doute l’indépendance absolue du Surhomme.


La liberté peut-elle exister dans des sociétés contraignantes?


Si l’idéal du Surhomme de Nietzsche prône l’autonomie individuelle, la réalité de son application est bien plus complexe. Prenons l’exemple de la Corée du Nord, où la conscience du concept n’a aucune importance, car la poigne de fer du gouvernement exclut une véritable autonomie. Car l’autonomie individuelle en Corée du Nord peut facilement aller à l’encontre de la philosophie communiste particulière du Juche, qui appelle plutôt à une autonomie collective par rapport au monde. Le fait de « faire ce que vous voulez » peut entraîner des conséquences rapides et brutales.


Cette relation paradoxale entre liberté personnelle et contraintes sociétales s’étend au-delà des régimes totalitaires. Même dans les démocraties, les tentacules de la dépendance pénètrent profondément dans vos différents cercles interpersonnels. Votre patron, exerçant le pouvoir de vous licencier à volonté, peut essentiellement façonner votre avenir financier et celui de votre famille. Être licencié, même si votre propre choix d'arrêter existe, modifie votre cap par l'influence extérieure et la tyrannie des circonstances.


De même, les propriétaires dont vous louez la résidence avec un bail peuvent vous expulser de leur propriété. Même si vous pouvez plaider votre cause, en fin de compte, leur décision dicte votre situation de vie, vous rendant capable de vous retrouver sans abri et de devoir vous débrouiller seul dans les rues peu sûres.


En ce qui concerne l’éducation, désobéir aux enseignants peut conduire à l’expulsion, limitant encore davantage vos options sur un marché du travail qui donne souvent la priorité aux diplômes (même s'il y a d'autres façons d'apprendre). Même si choisir de suivre ou non vous appartient, le pouvoir de « dicter le destin » de l’institution reste indéniable. Vous serez peut-être surpris de réaliser à quel point notre « destin » est entre les mains de forces plus grandes, sans rapport avec l'aspect spirituel de l’existence.


Par conséquent, atteindre la surhommeité nécessite un ensemble spécifique de privilèges :



L'âge adulte,



Travail indépendant,



Résidence dans une société libre,



Et la propriété foncière permise.



L'absence d'un seul de ces éléments diminue votre autonomie et conduit la vision universelle de Nietzsche à rester ironiquement inaccessible pour beaucoup, la rendant irréaliste. Cette réalité souligne le prix que nous payons pour la liberté : le sacrifice de ceux qui veulent nous contrôler et le respect que nous leur portons.


Au-delà des contraintes extérieures, l’idéal du Surhomme exige également l’indifférence à l’égard de l’opinion extérieure. Après tout, si le jugement de la société guide vos décisions, alors son opinion devient un tyran. Dans notre monde où les médias sociaux s’intensifient, où la condamnation publique peut se propager comme une traînée de poudre, atteindre ce niveau de détachement constitue un défi de taille pour ceux qui souhaitent conserver des lecteurs fidèles et donc un certain niveau de pouvoir.


Même si certains possèdent « l’audace » d’ignorer la pensée extérieure (comme les sociopathes), les conséquences potentielles, de la honte à l’échelle nationale à l’opposition internationale, ne peuvent être ignorées. La liberté de pensée, bien qu’elle soit présente dans les démocraties, a un prix. Et cela est particulièrement vrai dans un monde où la culture PC (du politiquement correct) revêt toujours une grande importance.


Être un Overman signifie non seulement vaincre vos propres limites, mais également naviguer dans la dynamique du pouvoir du monde qui vous entoure. Seuls, nous sommes rarement assez forts pour vaincre ces forces sociétales. Le chemin du Surhomme devient ainsi solitaire, menant au travail indépendant et à une existence détachée des structures mêmes qui définissent la liberté.


Conclusion


En fin de compte, l'idéal du Surhomme reste une  construction philosophique, en conflit avec les réalités d’un monde intrinsèquement inégal et injuste. Toute tentative visant à parvenir pleinement à cette existence indépendante au sein de nos structures sociétales actuelles entraînerait probablement un coût important, mettant potentiellement en péril les nécessités de base comme la nourriture et le logement.


Et au nom du maintien de l’ordre social, un pays n’a guère de raisons d’autoriser cette forme extrême de liberté suggérée par Nietzsche comme norme. En effet,Le Surhomme, par nature, s’oppose à quiconque cherche à limiter sa quête d'être la meilleure version de lui-même (elle-même). Et « être la meilleure version » est un luxe que tout le monde ne peut pas se permettre. Ni ceux qui servent dans l’armée, ni ceux qui doivent s’occuper des enfants, ni ceux qui ont une réputation à entretenir en tant que personnalités publiques.


La seule façon d’acquérir le style de vie du surhomme est d’acquérir un pouvoir suffisamment important pour résister à l’opposition extérieure à vos désirs d’être plus libre : et vivre et mourir par le pouvoir.

Le dilemme du Surhomme nous rappelle que la liberté n’est pas absolue. Il existe dans un équilibre délicat entre l’autonomie individuelle et les contraintes imposées par le monde dans lequel nous vivons. Parfois, les organismes disposant de trop de liberté peuvent être contraints de voir leur liberté limitée au nom de la liberté générale au sein du collectif plus large.


Bien que lutter pour l'autodétermination soit noble, la véritable liberté ne consiste peut-être pas à vaincre toutes les forces extérieures, mais à comprendre et à naviguer dans le réseau complexe de relations qui définissent notre existence - et à essayer de surmonter tout ce qui peut être surmonté, et non ce qui ne peut pas être surpassé. .


Clarification : Pour obtenir ce que le surhomme veut dans la vie, il doit envisager d'obtenir le pouvoir, car le pouvoir est le moyen par lequel il peut atteindre ses objectifs. Autrement, il aurait été grandement limité par son propre pouvoir individuel. Vous vivez peut-être librement dans la nature, mais vous ne pouvez pas accomplir grand-chose par vous-même comme vous le pouvez avec des amis et d'autres gens qui vous soutiennent.


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(English version, here)



"Being within the system is to be part of it, as well as subjugated by it. The System is designed for those whom OBEY" - John Duran


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Overman: Nietzsche's Dream of Transcending Humanity


Perhaps one of Nietzsche's most profound ideals is the concept of the "Overman" or the "Ubermensch," a being untouched by external constraints, that aim to take away from him the being he or she truly are. This individual, who has transcended orthodox humanity (conformity), is free from the shackles of both religious dogma and the abyss of nihilism. The Overman is, above all, a creator: forging their own meaning and forging their own rules, so they could transform and be the best version of themselves.


Yet, the path to Overman-hood, for most, is a constant paradox, despite the significant existence of liberal democracies in our world (which is 34 in 2022).


To achieve true autonomy, one must navigate the inherent dependence on higher authorities, that might seek to deprave the individual of his powers. From his ability to protect himself to express their gay sexuality (like in Algeria): The freedom to self-define often depends on a framework of minimal interference, granted by those who choose not to hinder these liberties. This very lack of interference, however, can be seen as a subtle, paradoxical form of dependence, casting doubt on the absolute independence of the Overman.

Can Freedom Exist in Constrained Societies?


While Nietzsche's Overman ideal champions individual autonomy, the reality of its application is far more complex. Consider North Korea, where awareness of the concept is irrelevant, as the government's iron fist precludes true autonomy. For the individual autonomy in North Korea can easily go against its special communist philosophy of Juche, that calls for collective autonomy, instead, from the world. The act of "doing whatever you want" carries the potential for swift and brutal consequences.


This paradoxical relationship between personal freedom and societal constraints extends beyond totalitarian regimes. Even in democracies, the tentacles of dependence reach deep into your various interpersonal circles. Your boss, wielding the power of firing you at will, can essentially shape the financial future of you and your family. Being fired, even if your own choice to quit exists, alters your course by external influence and the tyranny of circumstance.


Similarly, landlords, whose residence you're borrowing under contract, can leave you outside of their property. While you may plead your case, ultimately, their decision dictates your living situation, making you capable of being homeless, fending for yourself in the brutal streets outside.


As for education, disobeying teachers can lead to expulsion, further limiting your options in a job market that often prioritizes diplomas (despite the fallacy in the matter). While choosing to follow or not is yours, the institution's "destiny-dictating" power remains undeniable. You may be surprised to realize how much our "destiny" is in the hands of greater forces, non-related to a spiritual layer of existence.


Therefore, attaining Overmanhood necessitates a specific set of privileges:


  • Adulthood,


  • Self-employment,


  • Residence in a liberal society,


  • And property ownership.


Lacking even one of these diminishes your autonomy, leads the Nietzsche's universal vision to remain ironically unattainable for many, rendering it unrealistic. This reality underscores the price we pay for freedom: The sacrifice of those who want to control us, and our regard of them.


Beyond external constraints, the Overman ideal also demands indifference to external opinion. After all, if societal judgement guides your decisions, then their opinion becomes a tyrant. In our social media-intensified world, where public condemnation can spread like wildfire, achieving this level of detachment is a daunting challenge to those who want to retain loyal followers and thus a certain level of a powerbase.


While some possess the "audacity" to ignore external thought (like sociopaths), the potential consequences, from national-scale shame to international opposition, cannot be ignored. Freedom of thought, while present in democracies, comes at a cost. And that is especially true in a world where PC culture still holds a significant degree of relevance.


Being an Overman means not only conquering your own limitations but also navigating the power dynamics of the world around you. Alone, we are rarely strong enough to overcome these societal forces. The Overman's path thus becomes a solitary one, leading to self-employment and a detached existence from the very structures that define freedom.


Conclusion


Ultimately, the Overman's ideal remains a philosophical construct, clashing with the realities of an inherently unequal and unjust world. Any attempt to fully achieve this independent existence within our current societal structures would likely come at a significant cost, potentially jeopardizing basic necessities like food and shelter.


And in the name of maintaining social order, a country has little reason to allow this extreme form of freedom suggested by Nietzsche, as a norm. That is because the Overman, by nature, opposes anyone who seeks to limit his or her best version of themselves. And "being the best version" is a luxury not everyone can afford. Not those serving in the military, not those who need to take care of children, and not those who have a reputation to maintain as public figures.


The only way to gain the lifestyle of the overman is to gain power significant enough to resist external opposition to your desires to be freerer: To live and die by power.


The Overman's dilemma serves as a reminder that freedom is not absolute. It exists within a delicate balance between individual autonomy and the constraints imposed by the world we inhabit. At times, bodies with too much freedom may be compelled to have their freedom limited in the name of general freedom within the wider collective.


While striving for self-determination is noble, true freedom may lie not in overcoming all external forces, but in understanding and navigating the complex web of relationships that define our existence -- and try to overcome whatever can be overcome, not what cannot be surpassed.


Clarification: To get what the overman wants in life, he must consider getting power, for power is the means in which he can achieve his goals. Otherwise, he would've been greatly limited by his or her own individual power. You might live freely in the wilderness, but you can't achieve much on your own like you can with friends and other support.

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Tomasio A. Rubinshtein, Philosocom's Founder & Writer

I am a philosopher, author of several books in 2 languages, and Quora's Top Writer of the year 2018. I'm also a semi-hermit who has decided to dedicate my life to writing and sharing my articles across the globe to help others and combat shallowness. More information about me can be found here.

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